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Run For a Cure Africa : la course pour une meilleure sensibilisation au cancer du sein augmente les taux de survie au Nigeria et au Cameroun

Alice Swift

14/01/2013

L'équipe de Run For a Cure Africa après la course

W4 rencontre Virginie Bopda pour Run For a Cure Africa (Course pour un traitement Afrique), une ONG dont les activités au Nigéria et au Cameroon visent à réduire la stigmatisation du cancer du sein et à proposer des tests de dépistage gratuits à des femmes défavorisées. Son slogan : « faire du taux de mortalité actuel du cancer du sein en Afrique [80%] le taux de survie du cancer du sein ».

 

Aujourd’hui, lorsqu’une femme résidant dans n’importe quel pays du Nord – que ce soit au Canada, au Japon ou en Suède – apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein, elle a 80 % de chance de s’en sortir. Elle bénéficie en effet d’une bonne sensibilisation à cette maladie, de services de santé accessibles et de qualité, ainsi que d’amples programmes de détection précoce. Dans les pays du Sud, les chances de vaincre le cancer du sein peuvent être divisées par quatre. Ainsi, au Nigeria, le taux de survie est de seulement 20 %. Mais un groupe de femmes et d’hommes déterminés ont pris en main la course pour augmenter le taux de survie des femmes.

 

Ebele Mbanugo, fondatrice de Run For a Cure AfricaL’ONG Run For a Cure Africa a été fondée au Nigeria en 2009 par Ebele Mbanugo, dont la mère a mené deux ans durant une rude bataille contre le cancer du sein. Elle en est sortie victorieuse grâce au traitement aux Etats-Unis offert par la fondation Susan G. Komen for the Cure. Témoin de la lutte de sa mère, Ebele a pris conscience des conséquences mortelles des inégalités d’accès au traitement du cancer au Nigéria et dans tout le continent africain. Choquée de voir tant de femmes de son pays succomber à une maladie qui peut être vaincue, Ebele a décidé de rallier amis et collègues à son ambitieuse mission : transformer le taux de mortalité de 80 % du Nigeria en un taux de survie de 80%. 

 

Ces trois dernières années, Ebele et son équipe ont organisé des courses à Lagos, l’ancienne capitale nigériane, afin augmenter le niveau de sensibilisation au cancer du sein, d’une part, et de lever des fonds destinés à l’éducation, au dépistage et au traitement de femmes défavorisées d’autre part. « Nous avons commencé un peu comme un jeu », confie Virginie Bopda, « nous ne savions pas que ça allait prendre autant d’ampleur ». Ouverte aux femmes et aux hommes, les courses « Run For a Cure Africa » ont attiré un millier de sportifs en 2012. Elles ont également entraîné un cortège d’autres événements de sensibilisation, comme le « Big Hat Brunch » (brunch aux grands chapeaux), un forum social dédié à cette cause, organisé le jour de la fête des mères.

 

Participants après la course de Run For a Cure Africa

Bien conscients que les obstacles à la guérison du cancer du sein sont communs à une grande partie des femmes africaines, l’activité de Run For a Cure Africa s’est rapidement étendue au Cameroun voisin – le pays d’origine de Virginie. Dans ces deux pays, le défi premier était de pallier un manque crucial d’informations disponibles, en brisant notamment le tabou sur le cancer du sein et sa stigmatisation. « Je n’ai jamais entendu parler de cancer au Cameroun » explique Virginie. « Dès le lancement du projet, j’ai commencé à en parler autour de moi. Les gens viennent vers moi et me disent « Ah tiens, j’ai telle personne qui est malade et j’ai telle personne qui est malade. Et je ne savais pas qu’il y avait autant de malades. » Les gens de savent pas, c’est tout simplement tabou. En Afrique, de manière générale, le cancer est un tabou. On n’en parle pas. Et les femmes défavorisées ne sont pas les seules à avoir besoin d’être sensibilisées : les femmes éduquées sont souvent tout aussi mal informées. »

 

Le défi est particulièrement ardu : à la nécessité d’éduquer le public s’ajoutent les problèmes classiques rencontrés dans les pays pauvres – un manque d’établissements médicaux et le coût exorbitant des traitements. « Les Africaines souffrent énormément – il n’y a pas de soins, il n’y a même pas de dépistage. Le peu qui existe sur place coûte très cher pour l’Africaine moyenne. Une mammographie au Cameroun coûte 30000 à 35000 francs CFA, soit environ 50 euros. » Un montant qui représente davantage que ce que la plupart des Camerounais gagnent en un mois

 

La course de Run For A Cure Africa

En plus des fonds levés lors des courses Run For a Cure Africa, dont le rôle premier est de briser le tabou, ce sont surtout les généreux dons et parrainages d’entreprises qui ont permis à l’équipe Nigériane d’acquérir deux mammographes pour l’hôpital universitaire de Lagos, qui permettront de proposer des tests de dépistage gratuits à 500 femmes par an. Lors de la première session de dépistage gratuit, 100 femmes ont pu être testées. « Le fait que les femmes se présentent à ces sessions montre bien que nous répondons à un besoin énorme », estime Virginie.

 

En dépit de ces progrès, Run For a Cure Africa n’est pas encore capable de couvrir intégralement le coût d’un traitement. « Si le dépistage gratuit permet de diagnostiquer un cancer du sein, que fait-on ? Si nous ne pouvons pas prendre en charge le traitement de la patiente, à quoi ça sert ? » demande Virginie. « En même temps, il vaut quand même mieux qu’elles sachent qu’elles sont malades pour éventuellement chercher une solution. Vous savez, la famille africaine ne laisse jamais tomber les siens – la famille se rassemble toujours pour aider ceux qui sont en difficulté. Nous allons aider le plus de femmes possible, en espérant donc que le gouvernement et les familles pourront aussi contribuer ».

 

Les hommes courent pour la sensibilisation au cancer du sein au Cameroun

Pour aider les femmes dans leur bataille contre le cancer du sein, Run For a Cure Africa s’est fixé un objectif ambitieux : sensibiliser tous les Nigérians et les Camerounais au cancer du sein en l’espace de dix ans. Selon Virginie, cette sensibilisation devra aussi se faire auprès des hommes. Et pour cause : « Si les hommes ne sont eux-mêmes pas au courant de la maladie, comment peuvent-ils soutenir leurs proches ? »

 

 

Malgré tous les obstacles qui jalonnent son parcours, Run For a Cure Africa est confiante de gagner cette course contre la mort. Aujourd’hui, au XXIème siècle, le seul hasard de la géographie ne doit plus déterminer les chances de survie d’une femme face à une maladie traitable. Run For a Cure Africa mérite notre soutien pour son travail courageux : permettre à davantage de femmes victimes du cancer du sein de vaincre le cancer du sein.

 

© Women’s WorldWide Web 2013

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Andrea Ashworth

Andrea est écrivain, journaliste et universitaire. Elle a étudié et enseigné à Oxford, Yale et Princeton. Andrea a écrit pour de nombreuses publications, comme Vogue, Granta, The Times, The TLS et The Guardian. Elle est l'auteur d'un bestseller international, "La petite fille de Manchester" (titre original : "Once in a house on fire") pour lequel elle a reçu un prix. Andrea cherche à sensibiliser l'opinion sur la violence conjugale et à promouvoir l'alphabétisation et l'éducation.

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