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Rencontre avec Moise Ntigirinzigo, fondateur de l’ONG IPSDI au Burundi

Equipe editoriale W4

11/12/2018

 

Au Burundi, l’un des pays les plus pauvres du monde où très peu de filles ont accès à l’enseignement secondaire et où l’insécurité alimentaire reste une menace pour les populations locales, le partenaire de terrain de W4, IPSDI, a créé dans la province de Bubanza, Commune Rugazi une école/Lycée pionnière interprovinciales réunissant (04) provinces Bubanza, Cibitoke, Kayanza et Bujumbura Rural dont (30) communes sont concernées. Cette école est spécialisée dans la formation professionnelle avec une capacité d’accueil de 300 filles à l’internat.  Cela, afin de fournir aux filles un enseignement et une formation spécialisés en technologie alimentaire, incluant des modules en entrepreneuriat, informatique et écologie appliquée.

 

L’objectif de la nouvelle école est de doter les filles et les jeunes femmes de compétences et de qualifications leur permettant de travailler dans le secteur des technologies alimentaires ou de créer leur propre entreprise et de devenir des femmes intégrées.

 

W4 est fier de s’associer à WEI (Women’s Economic Imperative) pour soutenir les jeunes femmes du Burundi, les aidant à s’assurer des emplois sûrs et décents dans le secteur formel et à développer éventuellement leurs propres entreprises agro-alimentaires favorisant la sécurité alimentaire au sein de leurs communautés.

 

Nous nous sommes entretenus avec Moise Ntigirinzigo, fondateur de l’ONG IPSDI, pour qui l’inclusion économique des femmes est essentielle au développement socio-économique du Burundi.

 

IPSDI Burundi - W4

 

IPSDI existe depuis plus de 7 ans ; pourriez-vous nous rappeler le contexte dans lequel votre organisation est née, et nous expliquer sa mission et ses objectifs ?

 

IPSDI a été créée en 2011 au Burundi, troisième pays le plus pauvre au monde qui a été affecté depuis 1960 par la dictature, les crises économiques, les conflits ethniques et une décennie de guerre civile.

 

Les plus vulnérables dans ce contexte sont les enfants, les femmes, les filles et les personnes âgées. J’ai été moi-même touché par cette situation puisque j’ai vécu plus d’une décennie dans des camps de réfugiés au Congo et au Rwanda.

En rentrant au Burundi, j’ai fondé IPSDI dans le but de créer un cadre de travail adapté aux personnes les plus démunies et aux anciens réfugiés désormais revenus dans leur pays.

 

Qu’est-ce qui a conduit IPSDI à mettre en œuvre son programme pour la Promotion de la Santé rurale et le Développement Intégré dans la province de Bubanza, auprès des jeunes femmes de la communauté Muzinda ?

 

Depuis 2011, nous avons fait de l’éducation des filles, de la sécurité alimentaire et de l’indépendance économique des femmes une priorité. Forts des retombées positives générées par plusieurs de nos projets en faveur de l’éducation des filles, nous nous sommes demandés comment aller plus loin en habilitant les filles et les femmes à devenir des ambassadrices et des actrices de leur propre autonomisation économique. Beaucoup d’organisations parlent d’entreprenariat féminin mais cela reste très théorique. Nous avons voulu développer un projet qui transforme concrètement le potentiel entrepreneurial des jeunes femmes à travers une formation qui leur permet d’acquérir les compétences et les capacités d’aider, à leur tour, leur communauté.

 

 

Pour quelles raisons IPSDI a-t-elle choisi de placer l’agro-alimentaire au cœur de sa formation ?

 

Il s’avère que l’agriculture au Burundi est principalement gérée par les femmes, d’où la décision d’axer le cursus autour des technologies de transformation agro-alimentaire. Cette formation et son contenu sont aussi cohérents avec l’idée de donner aux femmes la capacité de créer, au sein de leur environnement quotidien, leur propre micro-entreprise. La formation se concentre sur la production, la transformation, la conservation et la commercialisation des produits alimentaires. D’autres matières telles que l’informatique et la micro-finance seront également enseignées.

 

Les femmes burundaises s’occupent majoritairement des activités champêtres mais ont plus rarement accès au contrôle des bénéfices, aux facteurs de production ou à la propriété des terres. Comment le programme répond-il à cet enjeu ?

 

Au Burundi, plus de 60% des femmes n’ont pas accès à l’éducation et, par ricochet, ont peu accès à l’information et l’autonomie financière. C’est évidemment une atteinte à leurs droits !

 

La formation, en plus de leur permettre d’acquérir des connaissances en agroalimentaire, préparera les élèves à l’entrepreneuriat féminin. L’objectif est de donner aux étudiantes les capacités organisationnelles nécessaires pour créer leur propre entreprise et, par conséquent, en maîtriser la production et les bénéfices. A la tête de leur affaire, ces meneuses deviennent aussi une force de ralliement auprès des autres femmes et filles de leur communauté qui n’ont pas eu accès à l’éducation ; toutes ensemble, elles peuvent défendre leurs droits fondamentaux.

 

 

Combien de jeunes filles et femmes pourront bénéficier du programme et sur quels critères seront-elles sélectionnées ?

 

La première rentrée scolaire pour l’année 2018-2019 a eu lieu le 10 septembre  dernier avec 100 élèves. L’année prochaine, nous souhaitons accueillir 65 étudiantes supplémentaires et augmenter ainsi les effectifs chaque année jusqu’à atteindre la capacité maximale de l’établissement fixée à 250 élèves.

 

Notre objectif est d’identifier les enfants issus des familles les plus défavorisées. Parmi les critères de sélection, nous donnons la priorité aux jeunes filles orphelines de père et/ou de mère ainsi qu’à celles dont les parents ont été victimes du VIH/SIDA. Les enfants des réfugiés de longue date sont également prioritaires. En effet, les anciens réfugiés qui ont fui le Burundi dans les années 1970, maintenant rapatriés, ne possèdent pas de terres et sont installés de manière temporaire.

 

Enfin, la priorité est aussi donnée aux mères adolescentes. Les élèves ont toutes entre 13 et 18 ans mais nous faisons une exception pour les filles-mères qui ont souvent dû quitter l’école plusieurs années en raison de leur grossesse. 

 

W4, WEI et IPSDI ont créé un nouveau partenariat autour de ce projet qui permet aux particuliers de contribuer directement à la formation en agro-alimentaire des jeunes filles et femmes de Muzinda. Comment leurs contributions monétaires soutiendront-elles le projet sur le terrain ?

 

Les fonds mobilisés via la plateforme de W4 seront utilisés pour l’installation d’une bibliothèque, d’un équipement informatique, d’un laboratoire et d’un accès à internet. Les étudiantes auront accès à ces outils numériques pour mettre en pratique leur apprentissage et faire de la recherche. Nous souhaitons également créer une bibliothèque virtuelle avec des livres numériques.

 

 

Le principal objectif du programme est de donner aux jeunes femmes les qualifications nécessaires pour accéder à un emploi rémunéré ou créer leur propre affaire. Quelles formes d’initiatives les diplômées pourront-elles entreprendre ?

 

Nous souhaitons que la formation permette aux diplômées de devenir actrices du développement économique local en créant des coopératives ou des organisations à caractère commercial qui rassembleront les femmes de leur village. Cela permettra non seulement d’augmenter les revenus des jeunes filles et femmes ayant suivi la formation mais aussi d’impacter positivement d’autres femmes qui n’ont pas eu cette chance.

 

Par ailleurs, l’école est reconnue par le gouvernement qui contribue à la formation en y assignant des enseignants et en certifiant officiellement le cursus. Grâce à cette reconnaissance, nous souhaitons aussi qu’une partie des élèves saisissent l’opportunité de continuer leurs études à l’université, pour devenir ingénieures en agro-alimentaire par exemple.

 

 

D’après votre expérience, quels sont les principaux obstacles à l’autonomie financière et à l’entreprenariat rencontrés par les femmes au Burundi?

 

L’accès à une éducation de qualité est la première étape pour ouvrir des portes aux femmes et leur permettre d’être compétitives mais, au Burundi, une femme sur dix seulement a accès au crédit. Même formées et éduquées, les femmes ont peu accès aux institutions bancaires et financières et sont donc limitées dans leur volonté d’entreprendre. Dans l’agriculture par exemple, cela se traduit par l’impossibilité de se fournir en intrants agricoles (engrais, semences, etc.). C’est pourquoi nous avons aujourd’hui le projet de créer un système de micro-crédit qui permettra d’accompagner les étudiantes au-delà de la formation.

 

Découvrez comment vous pouvez soutenir ce projet ici :

Soutenir une éducation à l’agroalimentaire pour des jeunes femmes entrepreneures au Burundi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Andrea Ashworth

Andrea est écrivain, journaliste et universitaire. Elle a étudié et enseigné à Oxford, Yale et Princeton. Andrea a écrit pour de nombreuses publications, comme Vogue, Granta, The Times, The TLS et The Guardian. Elle est l'auteur d'un bestseller international, "La petite fille de Manchester" (titre original : "Once in a house on fire") pour lequel elle a reçu un prix. Andrea cherche à sensibiliser l'opinion sur la violence conjugale et à promouvoir l'alphabétisation et l'éducation.

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