Comment aider ?

Vous voulez changer le monde ? Vous êtes au bon endroit ! Rejoignez W4 dans son action pour l'émancipation des femmes et des jeunes filles ! Vous pouvez donner à nos projets à travers le monde, créer votre équipe de levée de fonds, offrir vos services comme e-volontaire et/ou parler de nos actions autour de vous.

Comment aider ?

Choisissez un ou plusieurs projets qui vous tiennent à coeur dans notre portefeuille de projets à travers le monde, faites un don et suivez son impact sur le terrain : votre don peut changer, voire sauver des vies !

Comment ça marche ?

Créez votre propre super équipe afin de lever des fonds pour un ou plusieurs projets qui vous tiennent à coeur, puis invitez vos amis/collègues/famille à donner et à changer le monde à vos côtés ! Multipliez le bien autour de vous, multipliez votre impact !

Comment ça marche ?

Offrez à un ami / un collègue / un être cher un cadeau unique et inoubliable avec une carte cadeau W4 ! Quand vous offrez une carte cadeau W4, le destinataire de votre cadeau peut choisir le projet qu'il souhaite soutenir parmi de nombreux projets d'émancipation des filles et des femmes à travers le monde. Le destinataire va recevoir des informations régulières tout au long de l'année concernant ce projet, ainsi que des goodies W4 en lien avec le projet. Alors, offrez une carte cadeau W4 et diffusez beaucoup de joie et d’amour autour de vous !

WOWWIRE

Le blog

Rechercher

Interview avec Jocelyne: La Fondatrice du « Club des Défenseurs des Droits de la Fille »

Patricia Seidel

03/05/2016

 

Nous sommes ravis de vous présenter Jocelyne Sacerdoce, Fondatrice du « Club des Défenseurs des Droits de la Fille, », une femme extrêmement courageuse qui lutte chaque jour pour faire entendre la voix des victimes de violences sexuelles en République Démocratique du Congo.

 

Le Club les défenseurs des droits de la fille 

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à fonder le Club des Défenseurs des Droits de la Fille ?

 

Ce que j’ai vécu pendant mon enfance m’a sans aucun doute poussée à fonder ce Club des Défenseurs des Droits de la Fille.

 

J’ai grandi dans la discrimination constante et à tous les niveaux, parce que je suis née fille. Mon père, déçu d’avoir une fille comme premier enfant, ne donnait rien pour mon éducation. Ma mère, elle, était toujours battue parce qu’elle ne donnait naissance qu’à des filles.

 

Je suis aussi une survivante de viol. On ne choisit pas d’être violée. J’ai été violée à l’âge de six ans par mon cousin et l’un de ses amis, l’on m’a ensuite chassée du domicile familial, j’ai fait plusieurs tentatives de suicides, puis j’ai rencontré une femme très importante pour moi. Une survivante de viol, elle aussi. Elle m’a ouvert les yeux, en me faisant comprendre que ma blessure était intense mais que le processus de cicatrisation avait commencé. J’ai alors décidé de vivre. Je n’ai bien évidemment pas effacé de mon esprit, ni de mon corps, ce qui s’était passé, j’ai au contraire réussi à mettre clairement des mots sur ce que j’avais vécu. Car seul un abcès qui a été vidé peut cicatriser.

 

Mais je ne pouvais pas rester chez moi les bras croisés sans rien faire, en sachant ce que nombre de filles endurent au sein de leur famille ou de leur communauté. C’est ainsi que m’est venue l’idée de créer ce réseau de filles activistes engagées dans la défense de leurs droits.

 

Les filles du Club des défenseurs des droits de la fille

 

Pouvez-vous expliquer quels sont les missions, objectifs et programmes du Club des Défenseurs des Droits de la Fille ? 

 

Notre mission est de promouvoir l’équité du genre et la défense des droits des filles.

 

Nous avons un objectif global, celui d’oeuvrer pour la promotion des filles Congolaises. Nous avons également plusieurs objectifs spécifiques : 

  • informer les filles sur leurs droits et les mécanismes pour les protéger
  • lutter pour l’égalité des droits entre les filles et les garçons
  • lutter contre toute forme de violence faite aux filles
  • promouvoir la paix et le développement
  • promouvoir l’autonomisation des jeunes filles pour lutter contre l’exploitation sexuelle et la pauvreté.
  • lutter contre l’impunité
  • promouvoir l’éducation des filles et leur maintien à l’ école 

Pour atteindre ces objectifs, le club a développé plusieurs programmes :

  • éducation
  • plaidoyer et lobbying
  • lutte contre la violence sexuelle faite à la fille
  • autonomisation de la fille
  • prise en charge des victimes de violences sexuelles et en situation de rupture familiale
  • prise en charge psycho-social des victimes de violences sexuelles

 

La Fondatrice du Club les défenseurs des droits de la fille

Photo credit: Jocelyne Sacerdoce

 

Quelles sont vos ambitions, pour vous-même et pour votre association ?

 

Je voudrais contribuer à la baisse – voire à l’éradication – de la violence faite à la fille en impliquant les survivantes de la violence sexuelles. Ces dernières sont en effet les seules à vraiment savoir combien ce genre de sévices fait mal … et à vouloir y mettre un terme. Je voudrais aussi aider les filles de moins de 15 ans à devenir activistes pour qu’elles parviennent à défendre elles même leurs droits. Pour cela, elles doivent étudier car l’éducation est le seul moyen pour changer de destin.

 

 

Combien de filles souffrent de violences sexuelles, chaque année, dans votre région ? 

 

Je ne saurais le dire, tant elles sont nombreuses.

 

Quels sont les plus grands défis auxquels vous avez dû faire face ? Et comment avez-vous réussi à relever ces défis ?

 

Nous sommes confrontées à deux défis majeurs : étant donné le grand nombre de victimes et nos faibles moyens, nous ne parvenons pas à aider tous ceux qui sont dans le besoin. Par ailleurs, les victimes de violences sexuelles ne se font pas facilement connaitre, elles préfèrent souvent garder le silence.

 

Pour améliorer la situation, nous passons beaucoup de temps à témoigner, encore et toujours. Nos témoignages redonnent aux victimes de violences sexuelles le courage de dénoncer leurs oppresseurs. Ils sont aussi un message d’espoir.

 

 Quelle partie de votre travail est la plus importante pour vous ?

 

La partie la plus importante de notre travail est quand je partage mon histoire, mon expérience, pour redonner espoir à celles qui ont vécu la même situation que moi. C’est aussi très important pour moi d’impliquer les juges et les magistrats dans la lutte contre l’impunité.

 

Comment les individus, les organisations et les entreprises peuvent-elles soutenir le Club des Défenseurs des Droits de la Fille ? 

 

Notre action demande beaucoup de moyens. Les individus, les organisations et les entreprises peuvent nous appuyer techniquement, financièrement, matériellement ici… et s’il  y a des volontaires qui veulent travailler avec nous pour le bien des victimes de viol,  nous serons heureuses de les accueillir ! Merci. 

Merci de cocher la case au dessus

* Merci de reseigner les champs obligatoires.

Partager cet article

Une histoire à partager?

Contactez-nous
S'inscrire à la newsletter

Notre rédactrice en chef

Andrea Ashworth

Andrea est écrivain, journaliste et universitaire. Elle a étudié et enseigné à Oxford, Yale et Princeton. Andrea a écrit pour de nombreuses publications, comme Vogue, Granta, The Times, The TLS et The Guardian. Elle est l'auteur d'un bestseller international, "La petite fille de Manchester" (titre original : "Once in a house on fire") pour lequel elle a reçu un prix. Andrea cherche à sensibiliser l'opinion sur la violence conjugale et à promouvoir l'alphabétisation et l'éducation.

Close