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L’entreprise sociale Grameen Shakti développe l’énergie renouvelable au sein des régions rurales du Bangladesh grâce au microcrédit

Daniel Turi

28/06/2013

A l’occasion de la journée internationale de l’entreprise sociale, W4 rend hommage au travail révolutionnaire de Grameen Shakti qui permet aux communautés rurales du Bangladesh d’accéder à des énergies renouvelables à des prix abordables, tout en soutenant les moyens de subsistance des plus pauvres, dont la majorité sont des femmes, en protégeant la santé des villageois et en diminuant la pollution et la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles.

 

Le Professor Yunus au Social Business Day 2013

Photo : the Yunus Center

Le Bangladesh a beau être l’un des pays les plus pauvres au monde, il n’en demeure pas moins un foyer d’innovation en matière de lutte contre la pauvreté persistante de renommée internationale. L’une de ces approches pionnières est celle de la Grameen Bank, fondée en 1983 par l’économiste et banquier bangladais Muhammad Yunus. Lauréat du Prix Nobel de la Paix en 2006 et faisant désormais figure de légende dans le monde du microcrédit, le Professeur Yunus a travaillé inlassablement pour les plus pauvres en mettant au point un système de très petits emprunts pour les millions de Bangladais vivant dans  l’extrême pauvreté. La Grameen Bank est réputée pour son efficacité à créer des emplois, stimuler la croissance économique locale et faire émerger des entrepreneurs en herbe.

 

L’entreprise sociale Grameen Shakti (GS), qui signifie « énergie rurale », constitue l’un des projets les plus ambitieux de la Grameen Bank.  Depuis 16 ans, cette entreprise au but non lucratif fournit les zones rurales pauvres du Bangladesh en énergie renouvelable, stable et abordable. L’étendue de la tâche est sidérante. Pour la vaste majorité des 100 millions de ruraux du pays, dont beaucoup n’ont pas accès au réseau électrique national, l’offre irrégulière et le coût important de l’énergie limitent le bien-être des familles et freinent considérablement le progrès. 70% des villageois – soit plus que la population totale du Royaume-Uni – ne possèdent pas l’électricité. La plupart cuisinent au feu de bois et s’éclairent grâce à des lampes à pétrole. Ces deux combustibles sont coûteux, l’un est non-renouvelables, et leur combustion à l’intérieur des maisons peut causer de nombreux problèmes de santé et engendrer des accidents domestiques, tels que des incendies.

 

Un système de maison solaire eu Bangladesh
Photo : Grameen Shakti

Les ingénieurs de la GS ont développé des solutions innovantes et sur mesure destinées à répondre aux besoins en énergie des populations les plus pauvres. Leur premier produit, le Système de Maison Solaire, a déjà permis à 8 millions de ruraux d’éclairer leurs maisons et commerces grâce à l’énergie solaire.

 

 

Un femme cuisine au biogaz au Bangladesh

Photo : Grameen Shakti

Dans les régions isolées, l’essentiel de la consommation en énergie est destinée à la cuisson : gardant cela en tête, Grameen Shakti a mis en place un Système de Cuisson Amélioré (Improved Cooking System, ICS) qui consomme deux fois moins de combustible que les cuisinières traditionnelles et rejette les fumées nocives à l’extérieur des maisons. À la fin de l’année de 2012, plus d’un demi-million de ménages ruraux avaient installé un ICS. Pour les villageois qui possèdent du bétail, GS a conçu des méthaniseurs familiaux qui produisent du biogaz utilisable en cuisine à partir de la digestion du fumier.

 

Grameen Shakti, ainsi que la Grameen Bank, ne sont pas des organisations humanitaires et ne fournissent pas de produits ni de services gratuits. Ce sont des entreprises sociales, c’est-à-dire des entreprises qui sont indépendantes financièrement mais ne génèrent pas de profits et mesurent leur succès en fonction de leur impact social. « Le Système de Maison Solaire peut être installé à moindre coût dans le cadre d’une entreprise sociale » explique Yunus, parce qu’ « il n’y a pas d’intention de réaliser de profits personnels. » Les villageois paient habituellement en plusieurs échéances, parfois avec l’aide d’un microcrédit, et ils ont toujours la possibilité de renvoyer les appareils et d’annuler les dernières échéances s’ils ne sont pas satisfaits des produits. Mais après avoir testé ces appareils, très peu le font.

 

La nouvelle des merveilles de l’énergie renouvelable se diffuse rapidement à travers les zones rurales du Bangladesh. Les produits GS fonctionnent indépendamment du réseau électrique, requièrent peu ou pas de combustible et sont accompagnés d’un service de maintenance gratuite fournie par des visages familiers, issus de la communauté locale – dont une grande partie de femmes. Grâce au dynamisme des projets d’énergies renouvelables de GS, un grand nombre de femmes analphabètes ou semi-analphabètes, dont les chances de gagner un revenu étaient autrefois faibles, sont devenues des auto-entrepreneures. 

 

Des jeunes femmes en formation électrique au Bangladesh

Photo by Grameen Shakti

De la même manière que la Grameen Bank a constamment soutenu les femmes des zones rurales en tant que protagonistes principales du changement au Bangladesh grâce au microcrédit, cette entreprise sociale recrute et forme des femmes ingénieures et techniciennes afin de fabriquer, d’installer et d’entretenir ses machines. Elles acquièrent ainsi un savoir-faire et une clientèle qui leur permet par la suite d’obtenir des emplois indépendamment de GS.

 

Avec plus de 11 000 employés, GS a eu un effet radical sur les communautés rurales notamment en améliorant le statut des femmes. Sayma Sultana, ingénieure solaire, témoigne : « Beaucoup de gens sont intrigués par mon travail. Pour eux, cela semble difficile et inhabituel pour une femme rurale sans éducation. Ils me demandent ‘Comment as-tu appris ce travail ?’ et je leur réponds que j’ai appris ici, au centre technologique Grameen. » Les commerces et restaurants locaux ont également été boostés : ils peuvent rester ouverts plus tard grâce à l’énergie solaire,  tout en diminuant leurs factures en combustibles et en se débarrassant des fumées.

 

 

Étant donné que des dizaines de millions de foyers bangladais sont encore coupés du réseau d’électricité, l’objectif de Grameen Shakti pour que « l’énergie renouvelable devienne la norme au Bangladesh » demeure très ambitieux. Les demandes sont nombreuses, mais GS est limitée par le coût relativement élevé des panneaux solaires. C’est pour cette raison que le professeur Yunus en appelle au gouvernement et aux entreprises pour promouvoir sérieusement les énergies propres plutôt que les énergies fossiles : « Je vois une énorme opportunité…L’entreprise sociale est le moyen le plus efficace de diffuser les énergies renouvelables…Mais le coût sera le facteur déterminant. Le monde se doit d’accorder l’importance nécessaire à la recherche afin de rendre cette technologie moins coûteuse et plus efficace. Si cela est fait, le but pourra être atteint. »

 

Si son appel est entendu et que la révolution énergétique s’installe, l’impact sur les conditions de vie des populations pauvres non seulement au Bangladesh mais partout dans le monde pourrait être monumental.

 

Pour en savoir plus, consultez le site Internet Grameen Shakti.

 

 

© Women’s WorldWide Web 2013

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Andrea Ashworth

Andrea est écrivain, journaliste et universitaire. Elle a étudié et enseigné à Oxford, Yale et Princeton. Andrea a écrit pour de nombreuses publications, comme Vogue, Granta, The Times, The TLS et The Guardian. Elle est l'auteur d'un bestseller international, "La petite fille de Manchester" (titre original : "Once in a house on fire") pour lequel elle a reçu un prix. Andrea cherche à sensibiliser l'opinion sur la violence conjugale et à promouvoir l'alphabétisation et l'éducation.

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